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journal du 28 novembre

 

Dimanche 28 novembre,

 

Ce soir nous sommes toujours sur la presqu'île de Datça, dans le port de KÖRMEN. Nous devrions en partir mardi si la météo le permet. Car depuis deux jours le vent souffle assez fort. Ce n'est pas grave. Nous occupons nos journées à différentes activités : promenades, visites, thé chez l'habitant, et fabrication de conserves pour l'hiver (tomates, champignons, confitures d'oranges : c'est le pays qui veut cela).

Nous sommes rentrés d'une journée passée avec des français que nous avons rencontré au marché hier et qui ont une maison à Datça. En rentrant, il a fallu sécuriser le bateau en attente d'un vent fort cette nuit, (dix amarres et deux ancres ! la routine en quelque sorte!).

Si vous ne connaissez pas, nous vous recommandons la Turquie, non seulement parce que c'est beau : paysages montagneux, boisés, riches de productions agricoles, mais aussi, parce que les gens sont d'une gentillesse authentique (ce soir un pêcheur est venu spontanément nous aider à mettre la seconde ancre).

C'est d'abord, un pays riche d'histoire et de culture : monuments grecs et romains, églises byzantines, mosquées – d'ailleurs très simples de ce que nous avons vu jusqu'à présent-. C'est aussi un pays de transition entre l'Europe et l'Asie. On y trouve tous les signes d'un monde occidental moderne, en plein développement, et à côté le dépaysement : le minaret et l'appel à la prière du muezzin, les odeurs et le spectacle des marchés (on a passé presque une journée au marché de Datça, hier).

On sent bien que la Turquie est en plein développement, contrairement à ce que nous avons pu constaté en Grèce. Les travaux d' infrastructures s'achèvent, les marinas, par exemple. Autre exemple, il y a un chantier de route rapide après Marmaris en direction de Dalaman. Il faut voir le nombre d'engins qui y travaillent sans relâche : c'est le signe d'un pays dynamique.

 

Et puis, on y mange bien et on boit beaucoup, beaucoup... de thé !!! le vin est très cher. Pas drôle.

 

Bref, vous comprendrez pourquoi, ce soir, nous aimons la Turquie. Peut être changerons nous d'avis dans deux mois... inch Allah !

 

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Commentaires (2)

1. Jacques 01/12/2010

Le nom du petit cargo votre voisin m'amuse. C'est "A Borada". "Bora" signifie "tempête", et "da" est le suffixe locatif (avec la voyelle accordée aux voyelles du mot selon les règles de l'harmonie vocalique). "Borada" signifie donc "dans la tempête". J'ai appelé mon propre bateau "Dalgada", de "Dalga" = l'onde. "Dalgada" = "Sur l'eau". Nom qui est un double hommage, à la langue turque, et à Guy de Maupassant pour son récit de croisière éponyme dans le périmètre (Menton à Saint-Tropez) qui est aussi (en partie) le mien. C'est aussi un nom qui respecte les règles de l'esthétique du nom de bateau.

2. Jacques 29/11/2010

Turcophile comme je le suis, je ne peux que me réjouir de votre changement d'avis sur la Turquie. Comme quoi la 1ère impression (voir journal du 14.11) n'est pas toujours la bonne. Toutefois, au fil des années nous avons bu tellement de bouteilles de Doluca rouge ("kirmizi" ou "kizil" - je renonce à essayer de porter des i sans point, mais c'en est partout dans ces deux mots) ou rosé, de bières (Efes Pilsen, excellente - la demander "büyük" = grande d'un demi-litre, "büyük mü, küçük mü ?" = grande ou petite ?) et de raki, que je continue de lire avec scepticisme que le vin ou l'alcool en général est inabordable, et de savoir que vous ne buvez que du thé me fait de la peine (ou me réjouit selon le point de vue) ...

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